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Serigne Salihu Khadimou Rassoul

Serigne Saliou Mbacké – également connu sous le nom de « Serigne1 Saliou Mbacké » –, né à Diourbel vers 1915 et rappelé a Dieu à Touba le 28 décembre 2007, est une personnalité religieuse du Sénégal. Il est le 5e khalife des mourides, bénéficiant d'une grande aura dans cette communauté et dans le monde musulman.

Grand producteur, il a réalisé un énorme projet agricole (Khelcom) sur une surface de 45 000 ha. Il reprit de nombreux travaux de rénovations aussi bien internes qu'externes de la mosquée et la construction de l'université islamique qu'avait entamée son frère aîné Abdoul Ahad Mbacké.
Il met en plan de viabilisation de terrains d'environ 100 000 parcelles et un réseau d'électrification de la ville. De même une canalisation a été effectuée pour une meilleure évacuation des eaux de pluie.

Une anecdote de Serigne Modou Diaw Pakhaw à qui Cheikh Ahmadou Bambaavait demandé d'interpréter le poème Mawahibu nâfihu. Ce qu'il fit jusqu'au 53everset qu'il ne comprenait pas. Il est revenu faire part au Cheikh de son incompréhension et ce dernier de lui dire que s'il essayait jusqu'à l'année suivante, il n'arrivera pas à le déchiffrer. À l'époque Serigne Saliou avait sept ans et était assis à côté du Cheikh. Serigne Touba de continuer en lui disant : « Modou Diaw, le jour où vous ne me verrez plus, je transmettrai tous mes dons à mon Représentant, obéissez à ses ordres » et il posa sa main sur la tête de Serigne Saliou et dit : «Lin khâdatil udjuru wal ma salihu bi tayyi wal djazbi wa innî salihu »..

Cet acte parmi tant d'autres  montre clairement que Serigne Saliou est la réincarnation parfaite de Serigne Touba.

Son désintéressement vis-à-vis du clinquant de cette vie, laissait comprendre aux gens quelque peu avertis, que tout ce qui a une fin, une finitude, ne doit pas être considéré comme durable, réellement.

Il avait la plus grande attention pour la famille de Serigne Touba. Jusqu'à son avènement à la tête de la confrérie, il avait régulièrement remis aux différents khalifes l'intégralité du produit de ses champs : il n'a jamais « goûté » à ses récoltes.

La tarbiyya qui etait l'apanage de srigne Touba a ete de tout temps sa preocupation principale.

D'abord l'éducation fut son occupation continue et depuis fort longtemps  ; ses daaras où les étudiants travaillent dans les champs éparpillés à travers le pays (Ngott, Ndiapndal, Ndiouroul, Ndooka...) datent de plus d'un demi-siècle. Et enfin Khelcom acquis par le sang de beaucoup de villageois le dernier établissement leur a ravi la vedette en raison de ses dimensions. Dans ses écoles, l'enseignement du Coran et l'éducation religieuse étaient associés au travail pour indiquer qu'il s'agissait d'activités inséparables. Serigne Saliou a fait du mouridisme une voie soufi connue actuellement à travers le monde entier.
L'apprentissage du travail chez les jeunes leur confère la conscience qui permet à l'homme de s'accomplir, d'être utile à lui même et à la communauté. Quant à l'éducation, elle a pour but dans ces daaras de faire connaître aux jeunes disciples le sens de la vie, les règles de comportement dans la société, les normes spirituelles et morales dont l'observation assure à chacun la sauvegarde de son humanité. L'accent est également mis sur les sciences religieuses car pour Serigne Saliou, la foi en Dieu est la principale dimension de l'homme. Cette entreprise d'éducation, qui s'adressait à des milliers d'élèves était entourée du plus grand soin de la part de Serigne Saliou qui y consacrait d'énormes ressources, donnant ainsi le signe d'un engagement personnel, profond.

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